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L'entorse

La cheville est l’articulation la plus vulnérable à l’entorse. Une entorse est un étirement ou une déchirure d’un ou de plusieurs ligaments d’une articulation. Les ligaments sont les faisceaux de bandes de tissus fibreux, très résistants et peu extensibles, qui unissent les os entre eux. Ils donnent une stabilité aux articulations.

Les genoux et les poignets peuvent aussi subir un étirement ligamentaire. Ce type d’entorse advient surtout chez les sportifs.

La douleur, l’enflure et la difficulté à bouger l’articulation sont les principaux symptômes de l’entorse.

Dans la majorité des cas, le médecin peut poser le diagnostic après avoir questionné le patient et procédé à un examen physique. Si le médecin soupçonne une fracture, il propose une radiographie aux rayons X. Plus rarement, un test d’imagerie par résonance magnétique (IRM) est entrepris afin de voir l’état des ligaments.

 

Degrés de gravité

-         Entorse légère : un étirement des ligaments, souvent appelé foulure. À ce stade, l’articulation est encore fonctionnelle.

-         Entorse modérée : un étirement des ligaments accompagné d’une déchirure partielle.

-         Entorse grave : une rupture complète du ou des ligaments avec possibilité d’arrachements osseux.

 

Causes

Une flexion, une extension ou une torsion de l’articulation au-delà de son amplitude normale. Par exemple, se fouler la cheville en marchant sur une surface accidentée.

Une tension extrême sur une articulation. Par exemple, un joueur de football ou de basket-ball qui change brusquement de direction.

Un coup direct à une articulation.

Des entorses antérieures qui ont laissé un ligament affaibli.

 

Complications possibles

À long terme, les entorses à répétition peuvent causer de l’arthrose, une maladie caractérisée par la dégradation du cartilage, le tissu qui recouvre l’extrémité des os de toutes les articulations mobiles.

Symptômes de l’entorse :

Entorse légère

-         Une douleur à l’articulation. Les mouvements sont possibles.

-         Un gonflement de l’articulation dans les heures qui suivent ou le lendemain.

-         L’absence d’ecchymose (bleu).

Entorse modérée

-         Une douleur à l’articulation. Les mouvements sont limités, mais possibles.

-         Un gonflement de l’articulation en moins de quatre heures.

-         Une ecchymose.

Entorse grave

-         La perception d’un craquement ou d’une sensation de déchirure.

-         Une douleur intense, avec difficulté à bouger l’articulation.

-         Il est souvent impossible de mettre son poids sur le membre blessé.

-         Un gonflement rapide, en quelques minutes.

-         Une ecchymose.

 

Personnes à risque

-         Les athlètes professionnels, les athlètes amateurs et les gens qui suivent un programme d’entraînement physique.

-         Les personnes qui ont déjà eu une entorse (ou d’autres blessures aux articulations).

-         Les gens qui ont un surpoids ou qui sont en mauvaise condition physique.

-         Les personnes âgées. Les réflexes sont plus lents en vieillissant, de sorte que les faux pas – et les entorses – gagnent en fréquence avec l’âge.

 

Facteurs de risque

-         Un manque d’échauffement.

-         Un entraînement insuffisant ou mal conduit.

-         La fatigue musculaire. La tension sur l’articulation est plus importante lorsque les muscles sont fatigués.

-         Un équipement inapproprié (par exemple, porter des souliers de marche plutôt que des bottillons durant une randonnée en terrain accidenté).

-         Une surface de jeu en mauvais état.

 

Prévention de l’entorse

Mesures préventives de base

-         Pratiquer régulièrement une activité physique. L’activité physique régulière contribue à renforcer les articulations.

-         S’échauffer avant l’activité physique : préparez votre organisme à l’effort avec un échauffement progressif de vos muscles et de vos tendons durant environ 10 minutes. Un footing léger (course à pied entrecoupée de marche) convient. Consultez un entraîneur spécialisé dans le sport pratiqué.

-         Reconnaître les signes de fatigue. Arrêtez-vous lorsqu’ils apparaissent. Lorsqu’on est fatigué, la vigilance est moindre.

-         Respecter un temps de repos pour récupérer suffisamment après les entraînements et les compétitions.

-         Adapter l’activité sportive à la forme physique.

-         Prévoir un bon équipement, et surtout, des chaussures adaptées à l’activité physique pratiquée (souliers de marche, espadrilles, etc.).

-         Avoir une alimentation équilibrée qui fournit aux muscles tous les nutriments requis. Pour en savoir plus sur les principes de base d’une alimentation saine, consultez notre article

Mesures pour prévenir les récidives

-         Traiter l’entorse sans tarder et entreprendre une réadaptation complète de l’articulation (force, souplesse et agilité) sont les meilleures façons de prévenir les récidives.

-         Le port d’une orthèse spécialisée peut parfois être nécessaire quelque temps, au moment du retour au jeu. Toutefois, les bandages de gaze, de tissu élastique ou d’autres matériaux souples sont inutiles parce qu’ils n’offrent pas suffisamment de soutien pour éviter les traumatismes ligamentaires.

-         À long terme, il est possible de stabiliser l’articulation sujette à l’entorse par des exercices de renforcement (exercices de proprioception, exercices avec bandes élastiques ou sur planche d’équilibre). Consulter un physiothérapeute, un kinésithérapeute, un ostéopathe ou un chiropraticien.

 

Traitements médicaux de l’entorse

La guérison d’une entorse légère ou modérée prend normalement de deux à quatre semaines.

Phase aiguë

Au cours des trois jours (72 heures) qui suivent le traumatisme, le traitement de l'entorse repose sur le principe RGCÉ. Le but de ce traitement est de faire cesser l'hémorragie typique de l’entorse modérée et grave.

Toute application de chaleur et tout massage sont formellement proscrits. Le massage (et même la palpation) risque d'exagérer la douleur, d'aggraver les lésions et de provoquer une hémorragie.

Repos. Utiliser le membre blessé selon la tolérance. Il faut utiliser des béquilles pour diminuer la douleur durant la marche lorsqu’il s’agit d’une entorse du genou ou de la cheville. La douleur est le meilleur guide : mettre juste le poids qu’on peut endurer sans douleur et augmenter cette mise en charge graduellement. Dans certains cas, il est préférable d’immobiliser l’articulation (voir plus loin).

Glace. Appliquer de la glace le plus tôt possible afin de minimiser l’enflure (voir les conseils ci-dessous). La glace soulage la douleur, réduit l'inflammation et diminue l’enflure en resserrant les vaisseaux sanguins. Cela peut également diminuer le saignement s’il y a eu déchirure des ligaments.

Compression. Envelopper la région atteinte à l’aide d’un bandage élastique afin de réduire l’enflure et les ecchymoses et de soutenir les ligaments blessés. Ne pas serrer trop fort pour ne pas couper la circulation sanguine.

Élévation. Maintenir le membre blessé en position surélevée. Le membre blessé doit être élevé de 10 cm plus haut que le cœur (être assis le pied déposé sur un tabouret n’est pas efficace). Si possible, maintenir l’élévation pendant deux à trois heures chaque jour, jusqu’à ce que la douleur et l’enflure diminuent. L'élévation favorise le retour du sang dans les veines et limite l'accumulation de liquide d’inflammation autour de la zone blessée.

Médicaments. Des médicaments analgésiques de type acétaminophène (Tylenol®, Atasol®) peuvent aider à soulager la douleur. Les médicaments anti-inflammatoires, comme l’ibuprofène (Advil®, Motrin®), sont classiquement employés dans la phase aiguë (pendant deux ou trois jours), en complément à la compression et à l’application de glace. Ils aident à soulager la douleur. Cependant, il n’y a pas de preuve qu’ils accélèrent la guérison. La réaction inflammatoire fait d’ailleurs partie du processus de réparation tissulaire. Les personnes qui prennent des anti-inflammatoires doivent faire attention à leurs effets sur l’estomac, qui peuvent être majeurs (douleurs à l’estomac, hémorragie digestive, ulcères, etc.). Bien suivre la posologie.

Immobilisation. Si le coude ou l’épaule est touché, soutenir le bras à l’aide d’une écharpe, mais éviter de l’immobiliser plus de deux ou trois jours, car ces articulations s’ankylosent très rapidement. Une entorse modérée exige l’emploi d’une orthèse afin de ne pas aggraver la lésion. Le médecin peut en prescrire une. L’orthèse limite les mouvements dans l’axe des ligaments lésés, mais permet les autres mouvements. Il en existe pour tous les types d’articulations. Il a récemment été démontré que l’immobilisation de la cheville à l’aide d’un plâtre durant 10 jours procure une récupération plus rapide en cas d’entorse modérée ou grave (les résultats à long terme sont cependant identiques)1.

Chirurgie. Elle est parfois envisagée en cas d’entorse grave, surtout chez les personnes qui utilisent l’articulation endommagée de façon intensive, comme les athlètes.

 

Période de réadaptation

La reprise des activités habituelles se fait de façon progressive. Des exercices de proprioception, des exercices avec des bandes élastiques et sur des planches d’équilibre favorisent la récupération et réduisent le risque de récidive. Ils aident les ligaments à retrouver toute leur capacité, diminuent la raideur et renforcent la musculature qui s’est souvent atrophiée par la limitation des activités.

 

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